La différentiation dans l’imposition du Solidarity Levy entre les résidents étrangers et mauriciens est une grande première pour le pays

Il y a énormément de mesures annoncées dans le budget, avec un volet très marqué sur le social pour, entre autre, essayer de protéger le pouvoir d’achat de la classe moyenne.

Nous notons quelques incitations intéressantes au programme, particulièrement pour promouvoir une meilleure autosuffisance alimentaire, et d’autres mesures positives afin de protéger le « Made in Moris » et le business mauricien en général.

Une grande première cependant, c’est la différentiation dans l’imposition des résidents étrangers et des mauriciens – seuls ces derniers étant assujetti à la ‘Solidarity Levy’ de 25%, portant leur imposition à 40% pour ceux ayant un revenu supérieur à Rs 3 millions. Cette forte imposition risque de faire réfléchir certains HNW mauriciens sur leur investissement à Maurice – ce qui pourrait avoir un effet négatif à long terme sur l’économie. Il faut espérer que ce ‘Solidarity Levy’ soit temporaire et disparaissent avec la fin de la pandémie.

Aussi, de nouveaux ‘thresholds’ pour redynamiser la venue d’étrangers à Maurice, que ce soit des professionnels, des entrepreneurs, des investisseurs voire des retraités, devrait « booster » la consommation et aider au développement.

L’autre nouveauté de ce budget est la refonte du système de pension avec la disparition du NPF, et une contribution réduite pour les bas salaires mais la suppression du plafond pour les salaires supérieurs. Si cette contribution permet aux contribuables d’augmenter leurs retraites proportionnellement en fonction de leur contribution, alors elle ne sera pas perçue comme un fardeau additionnel, mais nous n’avons pas eu les détails du fonctionnement de ce nouveau système pour l’instant.

Pour finir, c’est un budget avec beaucoup d’investissement capital de prévu, et qui grâce au fonds de la Covid, réussi à être à l’équilibre cette année. Ces dépenses vont certainement aider l’économie mauricienne à traverser cette année difficile due au confinement et à la récession mondiale. Il faut souhaiter que l’État arrive à gérer au mieux l’exécution de ses mesures en évitant les gaspillages afin que toute l’île Maurice et les mauriciens puissent en profiter.